La moitié du plastique fabriqué dans le monde devient un déchet en moins d’un an. Une fois jeté, ce sont plusieurs centaines d'années de pollution qui s’annoncent, le plastique ayant une durée de vie d’environ 450 ans. Depuis plusieurs décennies, les populations ivoiriennes ont abandonné les vieilles pratiques, notamment l’utilisation de sacs en tissu pour transporter le pain au profit de sacs et de bouteilles en plastique à usage unique. Peu onéreux, ces emballages en plastique sont fortement prisés. Mais ce que la population ignore, c’est que ceux-ci dégradent notre environnement en raison de notre mauvaise gestion.
Il est vrai que le secteur du plastique emploie environ 10 000 personnes dans plus de 40 entreprises et finance jusqu’à 20 000 emplois informels (rapport du PNUE), mais cette prolifération du plastique, notamment à usage unique, n’est pas sans conséquence. En effet, la ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, produit à elle seule 280 tonnes de déchets plastiques à usage unique par jour. Il est fort regrettable de constater que seulement 10 % de ces déchets sont recyclés, les 90 % restants étant rejetés dans la nature.
Cette situation doit changer car il y va de notre santé, de notre bien être et de l’avenir de la planète. La question majeure et incontournable qui se pose au vu de cette réalité indéniable, est de savoir comment lutter contre l’insalubrité due aux déchets plastiques qui menacent notre environnement.
À travers cet article, je vais vous plonger au cœur de ce problème dans notre pays et vous proposer des solutions efficaces.
En Côte d’Ivoire et surtout à Abidjan, la pollution plastique est un problème flagrant. Les marchés locaux comme ceux d’adjamé et Treichville n’échappent pas à l’insalubrité en raison de la grande quantité de plastique qui traîne par terre, résultat des emballages et de la distribution des produits. De même, les communes fortement habitées telles que Abobo, Yopougon et Koumassi, abritant souvent des bidonvilles, ne sont en aucun cas épargnées en raison de la mauvaise gestion des déchets par les ménages, des résidents qui n’ont aucune culture écologique et de la rareté du ramassage des ordures par les sociétés de ramassage. Résultat : accumulation de déchets, notamment de plastique, dans les caniveaux, entrainant une obstruction de ces caniveaux, source d’inondations. La lagune Ebrié n’en est pas moins épargnée car elle même victime de cette pollution plastique, du fait qu’elle soit encombrée de déchets provenant de l’activité humaine.
Après vous avoir présenté quelques cas concrets, vous avez pu prendre conscience de l’ampleur de la situation et vous avez certainement le désir de changer les choses. Alors, je vous propose des solutions pour remédier à ce problème. Pour commencer, vous pourriez penser à réduire votre empreinte plastique. De quoi s’agit-il ?
Eh bien, il s’agit de privilégier des emballages biodégradables plutôt que des emballages plastiques. Par exemple, lorsque vous allez au marché, emportez avec vous des sacs en tissu, en carton ou des paniers faits de paille pour y mettre vos aliments et autres achats. De plus, participez à des campagnes de nettoyage dans vos quartiers ou initiez-en une vous-même pour contribuer à un environnement sain et sans plastique. Votre initiative peut encourager plusieurs personnes à s’intéresser au problème et à adopter une culture écologique; J’en ai moi même fait l’expérience et je peux dire que cela fonctionne. En outre, lors de vos événements, utilisez des assiettes cassables, des assiettes jetables en kraft ect. Surtout, évitez de jeter vos ordures dans les rues et sensibilisez vos amis, parents et connaissances à en faire de même.
Dans cette dynamique, j’ai participé aux actions de l’ONG BLUE, une organisation pilotée par Jesus AKa, un jeune activiste engagé pour la protection de l’environnement. Cette ONG milite pour la préservation de l’environnement et la lutte contre la pollution plastique. C’est en cela que nous avons ensemble, en célébration de la journée mondiale du nettoyage, procédé au nettoyage des rues de la commune de yopougon plus précisément depuis cosmos jusqu’au quartier bel air, le samedi le 16 septembre 2023. Dans sa lutte, cette organisation a lancé le projet BLUE School Initiative qui vise à sensibiliser les enfants sur les thématiques de la pollution plastique dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire. Ce sont environ 1600 enfants sensibilisés lors de cette première édition qui s’est tenue au mois de février 2024. Parce que les enfants sont les futurs leaders du monde de demain, il est important de leur inculquer des valeurs écologiques afin de bâtir un monde sans déchets plastiques.
Pour finir, je peux aisément dire que chacun de nous peut contribuer à inverser cette tendance en adoptant des comportements plus respectueux de l’environnement et en soutenant des initiatives comme celle de l’ONG BLUE. Ensemble, nous pouvons préserver notre planète pour les générations futures.
Par Corinne THIO,
Juriste privatiste, activiste, blogueuse.
Merci Corinne pour cet article qui fait prendre conscience des dangers du plastique.
RépondreSupprimerMerci pour les conseils et la lutte pour cette quête et elle finira par aboutir
RépondreSupprimerÇa inspire à l'action. C'est non seulement une nécessité pour notre environnement, mais en plus un base de l'éducation civique moderne. La meilleure façon de remercier cet article de qualité sera pour moi de pratiquer les recommandations ✨
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